Comme le beaujolais nouveau, le bilan de la Sécurité Routière 2019 est arrivé !
Comme nous l’avions imaginé, le 80 km/h ne donne pas de résultat notable.
Il faut retenir que la mortalité sur les routes a très sensiblement diminué depuis 2010 avec une stagnation depuis 2013 mais une bonne tendance depuis 2016.
Le rapport ne fait aucune analyse en fonction de l’évolution des modes de vie, des mode de transport, de la circulation routière, de la pyramide des âges, et fort peu en fonction du nombre d’habitants, ce qui ne permet pas de tirer un enseignement très riche.
La vitesse est toujours pointée comme une cause importante, même si elle résulte souvent d’autres causes comme l’alcool et les stupéfiants, mais le mode de prise en compte des causes (multi-causes) permet de survaloriser la vitesse qui n’est souvent qu’une conséquence de prise de produits (drogues, psychotropes et autres médicaments) qui altèrent le jugement.
La disparité régionale : très forte mortalité par rapport à la population dans les Alpes, la Haute Corse, l’Yonne, l’Orne, la Nièvre, et les territoires d’outremer, n’est pas analysée, alors que l’analyse des causes permettrait probablement de déterminer des politiques de prévention.
L’augmentation relative de la mortalité en agglomération n’est pas non plus analysée, alors qu’elle peut avoir de nombreuses causes comme l’augmentation de la population urbaine, le profil des acteurs, l’âge de la population, l’arrive de nouveux engins et de vélos électriques….
En conclusion, beaucoup de chiffres et de description, pas d’analyse ni de recherche de compréhension qui permettraient de déterminer une politique de sécurité routière efficace et respectueuse des usagers.